Procrastination n.f. : Tendance pathologique à différer, à remettre l’action au lendemain. (Définition du Larousse)
Le 25 mars marque la « journée de la procrastination », ou l’art de reporter à demain ce qui nous encombre dans l’immédiat. Un phénomène plutôt large, car 56% des hommes et 47% des femmes seraient des « retardataires chroniques », allant jusqu’à déléguer les tâches qu’ils ou elles estiment ingrates. Plutôt perçu comme un défaut en entretien de recrutement, peu de candidats se revendiquent fièrement procrastinateurs…
Eh bien rassurez-vous, le fait de procrastiner serait à corréler avec une meilleure créativité !
C’est en tout cas la conclusion d’une étude menée par Adam Grant, professeur au sein de la célèbre Wharton University mais également auteur de tribunes dans les colonnes du New York Times, sur des thématiques de psychologie du travail. Aux procrastinateurs il oppose les pré-crastinateurs, catégorie à laquelle il appartenait. Ces derniers ont un besoin irrépressible de commencer une tâche le plus rapidement possible pour s’en débarrasser au plus vite : l’idée de progrès serait leur oxygène. Dans une société imprégnée par le besoin d’instantanéité, nous nous lançons dans une course effrénée contre le temps, « action-réaction ».
Laissons le mot de la fin à Tim Urban, auteur de la conférence TED « Inside the Mind of a Master Procrastinator » :
« Now, I want to show you one last thing. I call this a Life Calendar. That’s one box for every week of a 90-year life. That’s not that many boxes, especially since we’ve already used a bunch of those. So I think we need to all take a long, hard look at that calendar. We need to think about what we’re really procrastinating on, because everyone is procrastinating on something in life. We need to stay aware of the Instant Gratification Monkey. That’s a job for all of us. And because there’s not that many boxes on there, it’s a job that should probably start today.
Well, maybe not today, but …
You know. Sometimesoon. »
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